Tout d’abord, il est indispensable de rappeler notre volonté que le contournement de Nîmes et Montpellier par une ligne mixte soit effectif et utilisé.

En ce sens, il est indispensable que la SNCF donne les preuves de la mise en place de tarifs réellement attractifs pour que l’ensemble du fret sans escale utilise uniquement le contournement et libère ainsi des sillons sur la ligne historique. Ce n’est pas encore acquis.

 

Pour les voyageurs, des gares nouvelles n’ont d’intérêt que si elles sont utilisées et accessibles d’autant que l’argument de la saturation des gares historiques n’existe plus. Rien n’oblige à faire de nouvelles gares, il faut donc qu’il y ait un intérêt réel pour le transport ferré à le faire.

La ligne sera, sans nul doute, à apprécier lorsqu’elle sera terminée jusqu’à l’Espagne

 

 

En ce sens, la SNCF renvoie à fin octobre des réponses qui devront impérativement être claires et précises concernant le nombre minimum de TGV circulant en 2018, en 2020, en 2025 sur le contournement. La situation du tronçon concédé à « TP Ferro » avec des engagements des gouvernements non mis en œuvre plusieurs années après oblige à une grande exigence de transparence.

Nous devons aussi avoir un engagement de l’État concernant les Trains d’équilibre du territoire notamment les « Bordeaux Marseille » et le « Cévenol » entre Nîmes et Paris en attendant qu’il redevienne un Marseille Paris. La répartition d’utilisation entre les gares historiques et les nouvelles gares doit être précisée et phasée.

 

Plus précisément pour Manduel

 

L’avancement de l’ouverture de la gare ne peut en rester à une annonce.

Qu’en est-il de la liaison et du raccordement avec le réseau TER ? Un décalage de 18 mois est impensable.

La troisième voie, entre Nîmes et Manduel, avancée par des promoteurs de la gare, démontre que le projet n’est pas satisfaisant en l’état. C’est un coût caché de la gare. Cette voie immobiliserait une partie sensible des possibilités d’investissements dans le département et de fait viendrait en opposition avec les projets de réouverture d’Alès-Bessège et de la remise de voyageurs sur la Rive droite du Rhône.

 

 

La desserte de la nouvelle gare, si nouvelle gare il y avait …

Il m’est annoncé un surcoût de l’arrêt en gare… Ce serait plus de 175€ à la place de 8€ dans la gare historique… Ce serait une dépense supplémentaire de près de 3.5 millions annuellement… C’est juste impossible.

 

Sur l’accessibilité routière, les chiffres qui ont pu être annoncés sont exorbitants… L’argument consistant à dire, ce sera fait dans le temps n’est pas sérieux. Si ces aménagements sont utiles et indispensables et il faut donc les compter.  D’autant que la gare ne serait pas accessible par les TER… un comble…

 

Enfin, l’aménagement du secteur ne semble pas précis actuellement.

 

Il me semble qu’il est indispensable, au contraire, de relancer les études concernant le raccordement dit de « Saint-Brès » afin que les deux lignes soient réellement interconnectées.

 

 

Pour ma part, je n’ai pas  d’éléments convaincants sur l’intérêt et l’utilité de la réalisation actuelle des deux projets de gares excentrées d’autant dans une période de restriction financière forte.